Poème de Rodrigue Hounsounou (1986-) – Partenaire d’AFROpoésie – BÉNIN
Le jour où je l’ai croisée
Pour la première fois au musée,
Elle avait un sourire benoît
Que dessinaient ses lèvres dans le noir.
Elle riait de tout et de rien.
Sa joie, un sentiment d’airain.
Je m’en léchai les babines
Car avec elle, j’irai à Babylone.
A pied, à vélo ou à la nage,
Je m’en irai sans bouée de sauvetage.
Et ce physique hyperbolique !
Stratosphérique !
Et magnifique !
Était un rêve idyllique
Que je vivais debout, goguenard.
Ses rondeurs attiraient l’ignare
Que je paraissais devant elle.
Ce que je dissimulais tant bien que mal.
Et sa démarche souple
Me disait qu’on finirait en couple.
Va ! Dégage !
Plie bagage !
Et sors de ma vie hâve !
Briseuse de rêves !
Ton apparence coquine
Et ta conscience mesquine
Ne font pas bon ménage
Ma sournoise, ma volage.
Tu m’as brisé en mille morceaux.
Maintenant, je voudrais faire un autre saut
Espérant tomber dans un meilleur ruisseau.