Poème de Rodrigue Hounsounou (1986-) – Partenaire d’AFROpoésie – BÉNIN
Certaines choses vont
Et reviennent.
D’autres naissent
Et meurent.
La vie m’a trop montré
De multitudes de faces
Alors, je m’efforce
Pour foncer, défoncer
Ces faux sur une terre peuplée
De tarés
Où seule la force
Et l’ambition sont mes ressorts.
Comme une tortue au milieu du Sahel
J’ai peiné, échiné, expiré.
Mes yeux ont vu des choses
Que m’a conscience se refuse
D’accepter :
Le père viole sa fille,
La mère harcèle son garçon,
Des frères s’entretuent
Et le monde va à l’envers.
Mais que se passe-t-il?
Autour de moi,
Le monde s’embrase et se noie :
L’Enfer et le Paradis se côtoient,
Lucifer et Dieu sont sous le même toit,
Mammon et Jésus-Christ ne font qu’un
Mais que se passe-t-il ?
La mer se rebelle
Le tsunami emporte des tares de vies
La terre se rebelle
Le séisme fait des ravages de vies
Haïti en porte les séquelles
Mais que se passe-t-il ?
Chaque matin quand je me lève,
Je pose les pieds à terre,
Je marque une pause,
Une tasse de café à la main ;
Du haut de mon balcon,
Je jette un regard sur ce monde amer
Et je me tais :
La vie a terni,
La nature a cramé
La rage a pris place dans les cœurs
Partout c’est la guerre
Une course effrénée
Aux armes nucléaires ou biologiques
Mais que se passe-t-il ?
Jetez un regard dans le rétro;
Des enfants crèvent de faim
Parce qu’ils n’ont que dalle.
Le monde se meurt
Parce que le climat se réchauffe.
Les changements climatiques,
J’en ai ras-le-bol.
Vos discours
Et vos querelles politiques,
J’en ai ras-le-bol
Les guerres
Et les soulèvements anarchiques,
J’en ai ras-le-bol.
Plus d’amour
Plus de paix
Plus de joie
C’est la crame.
Afrique,
Terre des saines âmes
Se perd dans le bruit des armes.
Que nos frasques
Ne fassent pas nos calamités.
Retrouvez La chronique du poète (1) et (2)
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