Poème d’Aïcha Mansoor (1996-) – Partenaire d’AFROpoésie – MAURICE
Illustration: battements cardiaques filmés en IRM (2007), G. D. Clarke
J’aime abondamment ; dans mon cœur
coule une rivière d’amour dont les eaux
ne sèchent jamais et ruissellent jusqu’au
bout de ta vue, là où le soleil va glisser
dans la mer, son rouge peignant les ondes
immense, sans fin
parfois calme, elle soulage le voyageur assoiffé
s’offre à lui sans prix, afin qu’à grandes gorgées
il l’avale
sans pourtant prendre d’elle une seule goutte
elle coule, insouciante des sales mains
qui trempent dans ses eaux, elle les purifie
sans pourtant perdre sa propre pureté
elle est un sanctuaire pour son amoureux
l’immergeant dans sa chaleur, sa profondeur
comme un bain de paradis
tel est mon amour.