Illustration: vue panoramique de la mosquée al-Nabawi de Médine (2004)
Je suis de nature claustrophobe. Mon esprit réfractaire au confinement se fait rétif pendant le cloisonnement. Alors, je m’échappe par la lecture.
Un livre en main, pendant un moment de seconde détente, je surfe sur le net, et tombe sur la page AFROpoésie. Une image m’interpelle, un titre me retient, c’est un poème qui me séduit et le tout me transporte…
« LE VENT TE CHANTE MUSTAFA »
Poème sublime, une ode dirait-on, à la gloire du sceau des prophètes, Seydina Muhammad, le fils d’Abdallah (Paix et Salut sur Lui).
Tout y est. Le rythme et les couleurs nous y conduisent dans une explosion vernale : c’est l’extase. Pourtant, fort heureusement, l’ensemble repose sur une foi inébranlable en Dieu, avec une pondération digne du soufisme.
Ici, dans cet hymne que rythme le « tabala » de nos cœurs, c’est l’Afrique, incarnée par une dame du Sénégal, qui chante l’Imam des prophètes, Seydinaa Muhamad (PSL).
Que ce poème fasse le tour du monde. Qu’il soit lu sous tous les cieux. Que son suc nourrisse les âmes les plus agitées qui soient, pour qu’Allah règne dans tous les cœurs, éternellement.
Fatou Yelly Faye est de la race des femmes africaines qui résistent à la déferlante du « copier-coller » de tout ce qui est « venant ». Avec sa coiffe rebelle, elle incarne le refus du mimétisme, c’est la dégaine de l’authenticité africaine sans complexe. Elle est militante, sans être féministe, je la vois « femministe », c’est-à-dire Eve aux côtés de Adam. Bravo ! Madame, bravo !!!
« Le vent te chante Mustafa » n’est pas seulement un poème, mais aussi une profession de foi, une « shahada ». Son auteur brandit haut l’étendard des soumis, souvent distraits par les tromperies du quotidien. Que le claquement de cette bannière nous réveille et nous ramène, repentants, sur la voie Mouhamédienne du salut.
Merci Sœur Fatou Yelly. Avancez ! Ayez le vent en poupe, avec la bénédiction de tous les saints. Défendez pour longtemps encore notre africanité souvent malmenée et chantez notre prophète bien-aimé, de la plume comme de la voix. Continuez à garder le temple de nos valeurs. L’Afrique vous le revaudra.
Waly Ndour (Mbegaan Koddu ou Peh de Géo)
Écrivain et éditeur
Pour lire le poème « Le vent te chante Mustafa », cliquez ici