La fellah

Poème de Théophile Gautier (1811-1872) – FRANCE

Illustration: Scène de rue au Caire (1854-61), par William Holman Hunt

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Caprice d’un pinceau fantasque
Et d’un impérial loisir,
Votre fellah, sphinx qui se masque,
Propose une énigme au désir.

C’est une mode bien austère
Que ce masque et cet habit long,
Elle intrigue par son mystère
Tous les Œdipes du salon.

L’antique Isis légua son voile
Aux modernes filles du Nil ;
Mais, sous le bandeau, deux étoiles
Brillent d’un feu pur et subtil.

Ces yeux qui sont tout un poème
De langueur et de volupté
Disent, résolvant le problème,
« Sois l’amour, je suis la beauté. »

 

In Émaux et Camées 

 

 

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