Poème de Barbara Auzou (1969-) – Partenaire d’AFROpoésie – FRANCE

avais-tu remarqué
comme en la partie supérieure
de l’âge
le paysage toujours devenait
plus panoramique
et nous offrait ses roches roses
où nous asseoir un peu?
on y caresse un instant
la fuite en avant de la douceur
c’est comme si le moment d’élan
valait à lui seul le temps
et lui fouettait follement le réel
comme si l’on entendait
pour la première fois la musique
de la fleur chuchotée à l’oreille
de l’abeille
et que le ciel ne regarde jamais de haut
les cascades leurs rumeurs de mots étonnés
que précède le souffle
la fluidité de l’air grevé d’insectes
éprouvée par l’oiseau
laissons l’hiver aux rapaces
les tessons nus de la tendresse
dans la part vive du bleu
et goûtons ma sentinelle au repos
tiède des midis élus
sur ce dernier contrefort de l’Atlas
que transpercent des glaives de soleil
on y récolte un miel de thym
qui d’amandiers en oliviers s’établit au matin
jusqu’en nos yeux
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