Poème d’Eric Mwetre (1993-) – Partenaire d’AFROpoésie – RDC

Un coup d’épée transperce mon cœur
Et de lui jaillissent les larmes d’un amour épais
Qui longtemps a dépéri dans un désarroi sceptique.
Amour oblige! Les bruits qui y sortent, c’est le sublime honneur
D’une fiancée exprimant ses passions par tout et pour tout.
La voix intérieure qui me parle reste invincible
Puisqu’elle est mûrie d’un amour partagé
Quasiment vécu dans une solitude indescriptible.
La Lumière était éblouissante d’obscurs rêves des ouailles
De cet immense peuple qui l’ont fouillée.
La brebis me guette impatiemment d’un œil roux.
Elle est bien ma rosière, ça me vaut donc la peine
D’aller jusqu’aux enfers d’Isis
Lorsqu’il faut succomber de folle tendresse
Qui me font oublier les ennuis du dimanche.
Me verras-tu donc contempler les délices du shéol
Et les proclamer au monde des vivants d’espoir
Par rappel de la vigueur
De la nuit des noces et des ronces.
Mon livre qui m’a manqué,
Tu m’as manqué et je n’y croyais pas…
Mon esprit était ailleurs, pas là où on meurt,
Mais oui, mon visage était plus solitaire
Ton ventre de mine était esseulé et salé
Pourtant la seule richesse jadis enviée par David
Mais jamais tu l’as laissé capturer, voilà ton bijou!
Il l’a juré et l’a signé
Ne jamais contempler cette hanche aux haches aiguisées
Pour aller à la rencontre de la lumière des anges
Qui n’a reçu aucun mâle dans le mal…
Mon cœur est en détresse
Lorsque je perçois ma mère entourée des curieux,
Ô ma Reine, Afrique des frics!
Nouvelle_poésie_Eric_Mwetre