Poème d’Eric Mwetre (1993-) – Partenaire d’AFROpoésie – RDC
ericmwetrem@gmail.com

Aux larmes amères, le monde gémit sans abri
Quand pleurer blanc
Est pareil au mugissement du p’tit nègre.
Les nations retrouvent leur commune mesure
La mesure de tout: situation limite.
Philosophe, virologue, chimiste, pas de mot devant la mort,
Slameur des larmes étant le plus savouré
Dans ses danses de chahut spleenétique.
Ô confinements confins de folle tendresse,
Mère du chaos!
A force d’être relégués, c’est aux misérables
Que l’on consacre des âmes rares
Dont nombreuses se livrent
A une folie récréative.
Que du sang froid à pleurer…
Qu’as-tu fait ô vent favorable de Louis XIV
Qu’as-tu fait pour enrager la nature immonde?
Par toi, l’éveillé se retrouve et te vivifie,
Il te rend hommage
Et chanterait plus ta perpétuité.
Par toi, plus de progrès n’émerge,
Il n’y a que des crampes aux méninges
Car ton immense gloire
Se mesure aux vœux de tes spécialistes.
Les larmes de ce bébé coulent,
Elles coulent tout rouges
Qu’elles manquent d’essuyeuses!
Cette obscurité ensoleillée a ravagé le monde
Nous l’avons vue engueuler les jouvencelles
Car nombreuses ont changé d’identités
Et les larmes sanglantes couleront
A l’éternité de leurs souvenirs.
Qu’as-tu fait ô précieux carcan
De maintenir l’homme dans la solitude
Qui le coupe même du nombril des chants des saints
Et de la souche des grands penseurs?
Sais-tu donc que tu deviens la source du pire
Qui purifie les passions amoureuses?
Et bien tu actualises les sentiments humains;
Et l’on fera mémoire de toutes ces larmes!
Les larmes de ce bébé coulent,
Elles coulent tout rouges
Qu’elles manquent d’essuyeuses!