Poème de Kateb Yacine (1929-1989) – ALGÉRIE

Parmi les éclats
De tes jeunes rires,
L’on entend siffler
L’oiseau des savanes,
Avec le murmure ailé du zéphyr
Et le chant plaintif des peuples d’amour…
Toi, mignonne aux yeux
Plus noirs que mon âme,
Fais ma place dans ta couche douillette,
Je te chanterai des refrains de feu!…
Au cœur de la rose on meurt de parfums,
Ma lèvre frissonne au vent des baisers…
Plus rouge que sang
Fais couler ta lèvre!
Femme obscure et dont l’œil égale la rancune,
Prends-moi, voici l’instant des mêlées furieuses.
Que se parent de sang nos chairs voluptueuses!
Regarde! Me voici plus pâle que la lune,
Agenouillé devant l’image de ton charme…
J’attends. Et mon cœur passe d’alarme en alarme.
C’est l’instant de mon malheur,
L’heure
Où Décembre, en sa pâleur,
Pleure.
Mais, quoique toute clameur
Se meure,
En moi ton rire charmeur
Demeure…
Poème emprunté au site https://tipaza.typepad.fr/
Juste splendide
Merci
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Merci à Kateb Yacine…et à vous !
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