Idir Tas (1960-) – Partenaire d’AFROpoésie – ALGÉRIE (Kabylie)
C’est un air qui me vient
En regardant les nuages
Les beaux nuages du pays Cathare
Ralliant les rives de la Méditerranée
Entre Sète et Montpellier
Jijel me revient
Entre Sète et Montpellier
S’endort ma souffrance
Là-bas les refrains que chantait ma mère
Au-dessus de mon lit traversent l’aire bleue
C’est un air qui me vient
En regardant passer les collines
À travers les vitres pressées
Toute hâte soudain me quitte
Je vois les douces collines du pays de Bosco
Et le Pont d’Avignon où dansent les chansons
C’est un air qui me vient
En regardant passer les collines
À travers les vitres pressées
Toute hâte soudain me quitte
Je découvre le chèche du Mont Ventoux
Dans sa pureté irréprochable
Et c’est Yemma Gouraya qui me salue
En m’envoyant un signe
Alors je sais que les paysages se croisent
Que les destins s’entremêlent
Alors je sais que je peux avancer
En toute quiétude et sérénité
Extrait de « Les poissons migrateurs », d’Idir Tas, LEN, novembre 2015
(repris dans « Chansons du figuier bleu », Les Éditions du Net, juin 2016).
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Très beau texte
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