Poème d’Eric Mwetre (1993-) – Partenaire d’AFROpoésie – RDC
Ci-gît mon personnage !
Il était à la fleur de l’âge,
Il s’en va au carnage,
Ses honneurs sont un feuillage…
Elle est ennuyeuse, la vie qui s’éteint
A la manière d’une flamme flamboyante,
Qui, à midi, brûle des âmes larmoyantes,
Les africanistes se retirent à l’étain
Et moi seul, homme à frics, je vis en Afrique.
Loin de moi la vertu, que le shéol me soit lyrique.
S’il existait au moins une vie unique,
Elle serait ainsi une parure du seul nationaliste
Qui, à la fleur de ses exploits, s’inscrit sur la liste.
Malheur à moi, à toi qui tue l’eunuque,
Oui, c’était son temps, celui du serviteur fidèle,
La résistance s’émeut aux vœux du beau zèle.
Des ronces à toi Mort jamais distraite,
Jamais tu ne vomis sang et eau purs
Les os se meurtrissent aussi vite qu’à la fête
D’une nation que nul ne cessât d’en avoir cure.
Un jour, Mort, tu nieras un crâne d’idéologies
Puisqu’il consumera ton règne d’élégies.
A qui pourrait-on résister sinon aux idées ?
Intelligible essence, l’homme paraît pour eux immuable,
Et nous, on voit…, que faire? Tout semble hybridé.
Que nos cantiques deviennent des louanges :
Adieux, à qui tue l’esprit,
Vienne la danse macabre
Qui immortalise les héros aux âmes saines.
Mère Afrique, que tes frics n’éblouissent tes enfants,
Sinon, l’étranger s’en prendra pour leur désastre.